Economie

La carte des suppressions d'emplois en Suisse

En 2016, de grands groupes ont effectué des annonces de licenciements. Le Temps répertorie les suppressions d'emplois annoncées en Suisse depuis juillet 2015

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Mise à jour: février 2017

Suite à l’abandon du taux plancher entre le franc et l’euro en janvier 2015, les annonces de licenciements se sont succédées à un rythme élevé en seconde moitié de cette année-là, frappant en particulier des petites et moyennes entreprises, dans l’industrie notamment.

En 2016, le marché du travail helvétique est toutefois parvenu à surmonter le choc, avec un taux de chômage moyen correspondant à 3,4% de la population active sur l’ensemble de l’année, en légère hausse de 0,1% comparé à 2015. Cette tendance à une hausse graduelle du nombre de sans-emploi s’est poursuivie au début de 2017. En janvier, le taux de chômage en Suisse a augmenté à 3,7%, en hausse de 0,2 point sur un mois. 

Si en 2015 les annonces de licenciements ont été le plus souvent effectuées par des PME, les grands groupes leur ont emboîté le pas à partir de 2016. Des entreprises comme Zurich, Swisscom ou même les CFF ont annoncé des coupes à coup de plusieurs centaines d’emplois depuis l’an dernier (voir carte ci-contre).

«Stagnation persistante», selon le KOF

Les indicateurs se rapportant au marché du travail publiés récemment fournissent des signaux contrastés. Publié lundi, l’indicateur KOF de l’emploi, basé sur les réponses de 4500 entreprises en Suisse, indiquait toujours une valeur négative située à -2,1 points pour le premier trimestre 2017, après -3,1 points au quatrième trimestre.

Selon le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ, qui évoque une «stagnation persistante», cette valeur négative suggère que la relance se fera encore attendre sur le marché du travail en Suisse. Une valeur négative de l’indice - comme c’est le cas depuis deux ans maintenant - signifie que le nombre d’entreprises envisageant une réduction de leurs effectifs est supérieur à celui des sociétés qui prévoient de les augmenter.

Lire notre article: Le taux de chômage remonte mais tous les indicateurs ne sont pas négatifs


Carte: Yves Hulmann / Florian Delafoi / César Greppin

Crédit photo: Gabriele Putzu