La Russie a modifié l’équilibre des forces dans le conflit syrien
en entamant le 30 septembre dernier une campagne de frappes
aériennes contre les ennemis du régime de Bachar el-Assad. Elle
s’est lancée dans l’opération en étroite collaboration avec l’armée
de Damas, qui en a aussitôt profité pour reprendre l’offensive sur
le terrain avec l’aide de gardiens de la révolution iraniens et de
combattants du Hezbollah libanais.
Le Kremlin s’est engagé à un moment crucial, alors que les forces
loyales à Bachar el-Assad accumulaient depuis plusieurs mois les
revers sur le terrain. Notamment devant l’Etat islamique, qui a
étendu dernièrement son emprise dans l’est de la Syrie, et face au
Front al-Nosra, la franchise locale d’Al-Qaida, qui s’est emparé
récemment avec des alliés de circonstance de la presque-totalité
de la provinde d’Idleb.
Les puissances étrangères qui avaient juré la perte de Bachar
el-Assad sont furieuses. Etats-Unis et Turquie en tête, elles ont
condamné l’intervention de Moscou avec une rare virulence et lui
ont prédit une issue tragique. L’administration américaine est
d’autant plus courroucée que sa propre campagne de frappes, entamée
une année plus tôt, n’a donné que de maigres résultats. Et c’est
sans parler de l’échec total de son programme d’aide à la rébellion
“modérée” syrienne, un projet dont le Pentagone a annoncé début
octobre, en langage très diplomatique, la
“réorganisation”.
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Armée syrienne |
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Forte présence du Hezbollah |
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Forces kurdes |
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Etat islamique |
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Front al-Nosra |
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Groupes rebelles divers |
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Frappes américaine |
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Frappes russes |
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Bases américaine |
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Bases russe |