La carte des suppressions d'emplois en Suisse
Les licenciements de l'automne commencent à se répercuter sur le taux de chômage. Le Temps répertorie les suppressions d'emplois annoncées en Suisse depuis juillet 2015
Mise à jour: février 2016
Pas de bond spectaculaire, mais une nouvelle augmentation du nombre de sans emploi en Suisse pour le sixième mois d'affilée. En janvier, le taux de chômage en Suisse s'est établi à 3,8%, après 3,7% en décembre 2015, a indiqué mardi le Secrétariat d’État à l'Economie (Seco). En novembre, il se situait encore à 3,4 %, alors qu'il avait touché son plus bas niveau de 3,1% atteint en juillet de l'été dernier. De manière générale, le taux de chômage tend à être plus élevé durant les mois d'hiver. Le mois dernier, il a toutefois dépassé les taux de 3,5 % observés en janvier 2015 et 2014.
Pour la suite, le Seco n'anticipe qu'une progression modérée pour 2016 à 3,6 %, contre 3,3 % en moyenne l'an dernier. Parmi les instituts indépendants, le centre de recherches conjoncturelles zurichois KOF prévoit un taux moyen de 3,6% pour l'ensemble de cette année, tout comme BAKBASEL. Pour 2017, le centre rattaché à l'EPFZ anticipe une poursuite de la hausse du taux à 3,8% en moyenne, alors que l'institut bâlois prévoit déjà une décrue à 3,5%. La banque IG ne s'étonne pas de cette progression du taux de chômage qui s'inscrit dans la tendance haussière «continuellement observée depuis juillet 2015».
Les nombreuses suppressions d'emplois annoncées dans l'industrie l'automne dernier, à quoi se sont ajoutées récemment celles d'Alstom en janvier et de Swisscom début février, commencent-elles à se répercuter sur les chiffres de l'emploi ? Si les instituts de recherche conjoncturelles n'anticipent pour l'instant qu'une hausse graduelle du taux de chômage au cours de 2016, le président de la Confédération, Johann Scheider-Ammann, faisait part d'un certain pessimisme lors d'interview accordés aux médias dans la presse dominicale. «Nous ne pourrons très certainement plus maintenir un taux de chômage bas », a-t-il déclaré dimanche à la NZZ am Sonntag.
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Carte: Yves Hulmann / Florian Delafoi / César Greppin
Crédit photo: Gabriele Putzu